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Rencontre avec Jean-Louis Rioual : le journaliste caméléon

Rencontre avec Jean-Louis Rioual : le journaliste caméléon

Journaliste depuis plus de 20 ans, véritable couteau suisse ambulant, Jean-Louis Rioual a su s’adapter à plusieurs supports et s’exporter dans différents domaines au fil des années.

    C’est avec un large sourire sur le visage que Jean-Louis pénètre dans la classe de la COP (CinéFabrique), il nous gratifie d’un “bonjour” chaleureux juste avant de s’asseoir. Son regard dégage une bienveillance rare, ce sont ses yeux qui parlent en premier. Son petit gabarit et son visage nous rattache tout de suite à quelque chose d’amical, c’est peut-être aussi son crâne dégarni qui veut ça… . Il s’introduit, brièvement, mais cela suffit pour s’apercevoir que Jean-Louis est quelqu’un de calme, qui prend le temps de poser ses mots avec une certaine maestria. Je suis tout de suite happé par son éloquence, cette facilité à raconter et à captiver naturellement. A croire qu’il est fait pour la radio.

    Si l’on devait définir le mot « adaptation » , Jean-Louis Rioual en serait la définition : documentariste radio et web-documentariste, photographe et journaliste de presse écrite spécialisée, tout ça en tant que pigiste indépendant. Et après des années passées à se perfectionner dans de nombreux domaines, il est à ce jour délégué général du club de la presse de Lyon. Jean-Louis a donc dû passer par de multiples canaux pour pouvoir vivre de son métier. Ces nombreux changements ne sont pas seulement liés à sa versatilité mais également aux difficultés d’être simplement documentariste radio aujourd’hui.

S’adapter pour mieux régner

    C’est après 2 ans passés dans une radio locale que Jean-Louis décide de se spécialiser dans le domaine culturel et sociétal, puis il commence à toucher du doigt le documentaire. Ayant un fort attrait pour ce format, il profite de l’éclosion d’Arte radio en 2002 pour contacter le rédacteur en chef de la radio Silvain Gire.

     Il produit ainsi plusieurs documentaires, certains ont même nécessité jusqu’à 2 ans de réalisation. Malgré cette charge de travail conséquente il souffle avec regret :  C’est valorisant mais ça n’a jamais vraiment payé et ça paye de moins en moins. C’est une des raisons pour lesquelles il décide de sortir de son carcan et de se tourner vers la presse écrite et le Web documentaire. “L’enjeu avec le Web-Docu” dit il ça a été de redéfinir mon métier à travers cette activité”. Il ajoute quel’économie du Web-documentaire est suffisamment instable pour qu’on puisse prétendre vivre de ça exclusivement en tant que producteur”.

    D’après lui, la difficulté majeure c’est que tout va extrêmement vite : les outils, la maîtrise des outils, le langage. C’est sans cesse en réinvention. Cela demande une certaine vigie”. Ce qui est sûr, c’est que Jean-Louis est bien à la page, et même si celle ci viendrait à se tourner, il trouvera  la passerelle adéquate pour franchir le ravin des années tout en continuant à vivre de sa passion.

Voici un lien pour écouter un de ses travaux : https://www.arteradio.com/son/21205/petits_meurtres

julien 11 janvier 2017 Julien, Portraits, Rencontres

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